Avec
OLIVIER MUKUNA DJIA MAMBU LAURA DUCLERC
GIA ABRASSART MIREILLE-TSHEUSI ROBERT IRENE KAUFER
Coordonné par Sarah Demart
C'est à travers les médias que certains découvrent, en cette année 2018, l’existence du racisme en Belgique. Il aura fallu une convergence de faits et d'agressions pour intéresser les médias. Ces fait sont parfois d’une extrême gravité: au mois de juillet, une jeune femme voit son voile arraché avant d'être scarifiée à Anderlues. Quelques semaines plus tard, l’agression à Aarschot d’un jeune Afrodescendant, poussé sur les rails des chemins de fer d’Aarschot, fait le tour des réseaux sociaux et des journaux télévisés (fin août). Dans la foulée, les journaux rapportent les chants racistes et les agressions survenus au festival Pukkelpop à Hasselt (fin août) ainsi que le coup de gueule de la Miss météo nationale, Cécile Djunga (RTBF), épuisée et scandalisée par les messages racistes qu'elle ne cesse de recevoir (début septembre). C’est aussi l'annulation d'un folklore régional basé sur le blackfacing "La sortie des nègres" grâce à une association dénommée Bruxelles Panther (mi-septembre), la liste est longue. Au- delà du fait raciste, nos auteur.es et les invité.es ayant contribué à ce dossier, analysent le traitement médiatique de l'Afrique, des Afro-descendant.e.s et des noir.e.s avant, pendant et après la déferlante médiatique de cette rentrée 2018. Leurs analyses décortiquent la logiques de racisation de l’espace médiatique, la manière dont ces "médias blancs" in-visibilisent la "peau noire", à l'occasion notamment d'actualités racistes.