C'est à travers les médias que certains découvrent qu'il existe du racisme en Belgique. 

Il aura fallu une convergence de faits et d'agressions pour intéresser les médias. Ces fait sont parfois extrêmement graves:  au mois de juillet, une jeune femme voit sont voile arraché avant d'être scarifiée à Anderlues. A peine quelques semaines plus tard, les images d'une agression à Aarschot où un jeune Afro-descendants est poussé sur les rails des chemins de fer fait le tour des réseaux sociaux et des journaux télévisés (fin août 2018). Dans la foulée, les journaux rapportent aussi les chants racistes et les agressions survenus au festival Pukkelpop à Hasselt (fin août) ainsi que le coup de gueule de la miss météo nationale, Cécile Djunga (RTBF), épuisée et scandalisée par les messages racistes qu'elle reçoit (début septembre). Mais il y a aussi l'annulation d'un folklore régional basé sur le blackfacing "La sortie des nègres" grâce à une association dénommée Bruxelles Panther (mi-septembre). Au delà du questionnement récurrent autour du fait raciste en lui-même, nos auteur.es et les quelques invité.es qui ont contribué à ce dossier ont observé le traitement médiatique de l'Afrique, des Africains et des Afro-descendants avant, pendant et après la déferlante médiatique qui fessait suite à ces évènements. Leurs analyses décortiquent donc comment la "peau noire" est visibilisée et in-visibilisée par les "médias blancs" notamment à l'occasion d'actualités racistes.